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Signaler une arnaque sur le bon coin : mode d’emploi pour protéger les autres

Signaler une arnaque sur le bon coin : mode d'emploi pour protéger les autres

Signaler une arnaque sur le bon coin : mode d'emploi pour protéger les autres

Pourquoi signaler une arnaque sur Le Bon Coin est une responsabilité citoyenne

Le Bon Coin, avec ses millions d’annonces en ligne, est devenu un incontournable de l’économie de seconde main. Mais là où il y a argent, il y a malheureusement aussi des escrocs. Arnaques au paiement, faux dépôts de garantie, profils frauduleux : les tentatives sont nombreuses et bien rodées. Que vous ayez été victime ou simple témoin, signaler une arnaque, c’est éviter que d’autres tombent dans le même piège. Et c’est un geste citoyen à ne pas sous-estimer.

Beaucoup hésitent pourtant à passer à l’action. Par peur, par méconnaissance de leurs droits ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas à qui s’adresser. Cet article vous fournit un guide clair, étape par étape, pour signaler efficacement une arnaque sur Le Bon Coin, tout en vous protégeant juridiquement.

Identifier l’arnaque : les signes qui ne trompent pas

Si une offre vous semble “trop belle pour être vraie”, votre instinct a probablement raison. Certains signes doivent vous alerter immédiatement :

Dès l’apparition de ces signaux d’alerte, capturez l’annonce (capture d’écran, lien, texte). Ces éléments pourraient être cruciaux plus tard.

Première étape : signaler à la plateforme Le Bon Coin

Le Bon Coin a mis en place un mécanisme interne de modération. La première chose à faire est donc d’utiliser leur outil de signalement :

Ce signalement permet à la plateforme de faire le tri et de retirer rapidement les arnaques visibles. Mais il convient de ne pas s’arrêter là. Le Bon Coin n’est pas une autorité judiciaire. Pour des suites concrètes, il faut aller plus loin.

Déposer plainte : votre droit, votre devoir

Un arnaqueur qui reste impuni, c’est un récidiviste en puissance. Les services de police ou de gendarmerie peuvent intervenir et faire remonter l’enquête, mais encore faut-il que la plainte soit déposée.

Deux options :

N’oublions pas que la tentative d’escroquerie est elle-même punissable par la loi (article 313-1 du Code pénal). Même s’il n’y a pas eu de transaction, la simple intention de tromper peut être réprimée.

Signaler à la plateforme Pharos : l’arme numérique de l’État

PHAROS, c’est la Plateforme d’Harmonisation, d’Analyse, de Recoupement et d’Orientation des Signalements. En clair ? Un outil de la police nationale spécialisé dans les infractions en ligne.

Pour signaler une arnaque : rendez-vous sur internet-signalement.gouv.fr. Là, vous pourrez :

PHAROS transmet les signalements aux services compétents, et ceux-ci peuvent ordonner des enquêtes, voire des poursuites en cas de nécessité. Ce service reste anonyme, sauf si vous choisissez de laisser vos coordonnées pour un suivi.

Informer les autres : les forums et les réseaux sociaux comme levier

Une arnaque signalée à une autorité, c’est bien. Mais partagée publiquement, c’est encore mieux pour limiter les dégâts. Différents groupes, forums et pages recensent les arnaques en cours :

Attention toutefois à rester factuel. L’objectif n’est pas de se livrer à une chasse aux sorcières, mais de prévenir. Évitez donc les accusations nominatives sans preuves solides, sous peine de tomber vous-même dans la diffamation (article 29 de la loi du 29 juillet 1881).

Exemple concret : le cas du faux acheteur pressé

Jean, vendeur d’un vélo électrique à 900€, reçoit un message WhatsApp (hors messagerie du site — premier drapeau rouge) d’un acheteur soi-disant “pressé”. Ce dernier se dit actuellement à l’étranger, mais veut “réserver” le vélo avec un virement bancaire. Il envoie une fausse capture d’écran d’un virement réalisé, avant de demander à Jean de lui reverser 200€ pour des “frais de transportaire”, promettant un remboursement immédiat.

Jean, méfiant, contacte sa banque, qui confirme qu’aucun virement n’est en cours. Il signale alors l’arnaque au Bon Coin, sur PHAROS et dépose plainte. Le faux acheteur, utilisant un email généré automatiquement, avait déjà sévi par le passé. La plainte de Jean rejoint un dossier plus large géré par la section cybercriminalité.

Et si Le Bon Coin lui-même ne réagit pas ?

Sachez que l’éditeur d’une plateforme peut voir sa responsabilité engagée s’il ne retire pas rapidement un contenu manifestement illicite après signalement (article 6-I-2 de la loi LCEN du 21 juin 2004).

Si vous constatez que l’annonce frauduleuse demeure affichée plusieurs jours après votre signalement, saisissez la CNIL en cas de traitement abusif de données personnelles, ou la DGCCRF via signal.conso.gouv.fr pour dénoncer un manquement aux obligations légales d’une plateforme.

Prévention : comment éviter de se faire piéger à nouveau

Après un mauvais coup, l’amertume est souvent suivie d’un sentiment de culpabilité. Pourtant, personne n’est à l’abri d’une escroquerie bien rodée. Mais certaines précautions réduisent grandement les risques :

Enfin, méfiez-vous de la “piste chaude” des vendanges. Beaucoup d’escrocs opèrent en “vagues” à l’approche des périodes de fin d’année, des rentrées scolaires ou de dates clés dans le calendrier — quand les gens sont plus pressés d’acheter… et parfois moins attentifs.

Un mot pour finir

Signaler une arnaque, ce n’est pas perdre son temps. C’est couper l’herbe sous le pied d’un escroc et éviter que d’autres ne tombent dans le panneau. Chaque signalement compte — même celui des tentatives infructueuses. Car l’escroquerie est une machine bien huilée, mais elle a un talon d’Achille : l’information.

La prochaine fois que vous repérez une annonce douteuse sur Le Bon Coin, ne détournez pas le regard. Le simple fait de cliquer sur “signaler” peut suffire à casser la chaîne. Et plus nous serons nombreux à le faire, plus les margoulins du web auront du mal à sévir. Qu’on se le dise.

Comprendre la nature du litige : arnaque, simple désaccord ou problème de livraison ?

Avant de signaler un problème sur Le Bon Coin, il est essentiel d’identifier précisément dans quelle situation vous vous trouvez. Tout conflit n’est pas forcément une arnaque pénalement répréhensible, mais peut malgré tout justifier une réclamation ou un recours.

Pourquoi cette distinction est-elle importante ? Parce qu’elle conditionne vos démarches :

Savoir qualifier la nature de votre problème vous évitera à la fois de minimiser une arnaque réelle… et de vous lancer dans une procédure lourde pour un différend qui pourrait se régler à l’amiable.

Les premiers réflexes en cas de litige sur Le Bon Coin

Si vous sentez que la transaction tourne mal (bien non reçu, objet très différent de l’annonce, vendeur qui ne répond plus), certains réflexes simples peuvent limiter la casse et renforcer votre dossier.

Ces gestes simples ne remplacent pas une plainte ou un signalement en cas d’escroquerie, mais ils augmentent nettement vos chances d’obtenir gain de cause lorsqu’il s’agit d’un litige commercial ou d’un désaccord sur la transaction.

Quand et comment signaler un problème à Le Bon Coin (annonce ou utilisateur)

On pense souvent à signaler uniquement une annonce. Pourtant, sur Le Bon Coin, vous pouvez aussi signaler directement un utilisateur si son comportement pose problème. Ces deux leviers sont complémentaires.

Dans les deux cas, la logique reste la même :

Sachez que les signalements répétés à propos d’un même utilisateur peuvent conduire la plateforme à restreindre, suspendre ou fermer son compte. Même si votre cas isolé ne conduit pas à une action immédiate, il nourrit l’historique de l’utilisateur et pèse dans la balance en cas de récidive.

En combinant ces outils (signalement d’annonce, signalement d’utilisateur, plainte et recours externes), vous transformez une mésaventure individuelle en action utile pour l’ensemble de la communauté Le Bon Coin.

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